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Lutte contre l’immigration clandestine : Les propositions d’Aliou Bah du BL

Lutte contre l’immigration clandestine : Les propositions d’Aliou Bah du BL

Force est de reconnaitre que les acteurs de la société civile africaine méritent un hommage particulier car ce sont les activistes sur les réseaux sociaux, les journalistes et les leaders d’opinion de la diaspora et sur le continent qui ont été les premiers à lancer l’appel a la mobilisation sur cette situation d’esclavage en Libye.

Ce qui a le mérite de prouver qu’avec un réel dynamisme et une solidarité d’action, nous pouvons régler surtout le problème de fond qui est la qualité de la gouvernance et le respect des principes démocratiques sur le continent. Ce qui, du coup, peut réduire substantiellement ce flux migratoire et la tentation suicidaire à l’immigration clandestine.

Mais, bien qu’ayant joué ce rôle salutaire, il faut admettre que ce sont les pouvoirs publics qui disposent de moyens d’action efficaces pour faire face à cette tragedie.

C’est pourquoi, face à cette situation particulière du trafic des migrants subsahariens en Libye, voici quelques initiatives d’urgence que le président en exercice de l’Union Africaine aurait dû prendre.

▪ Convoquer un sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement pour exprimer une position commune.

▪ Envisager à travers une résolution de l’UA et en collaboration avec l’Organisation Internationale pour les Migrations ( OIM ), la création d’un couloir d’évacuation des migrants. Cette résolution doit préciser clairement qu’il ne s’agit aucunement d’une invasion d’un pays membre mais d’une nécessité de faire face à ses responsabilités et obligations.

Sous mandat de L’UA, proposer que certains pays africains tels l’Afrique du Sud, le Tchad et le Nigeria préparent ensemble une logistique adéquate ( armée, sécurité, avions charters ) pour les opérations sur le terrain.

▪Faire une offensive diplomatique multilatérale pour faire comprendre le bien-fondé de la démarche afin de recueillir un large soutien et une totale adhésion de l’opinion publique africaine et internationale (si nécessaire solliciter un mandat des Nations Unies pour l’action).

Ensuite, sur le moyen terme, convoquer au siège de L’UA à Addis-Abeba, une grande rencontre entre les acteurs de la société civile et les dirigeants africains pour un échange sous forme de conférence ou colloque de réflexion sur la problématique de la migration car même si les émotions sont grandes, c’est la raison qui peut nous sortir durablement d’une telle atrocité.

Si l’Afrique est vraiment mûre, comme le déclarent souvent certains chefs d’État du continent à l’instar d’Alpha Condé lui même, voici une meilleure opportunité de le prouver. Même si nous ne prouvons pas notre capacité a avoir un programme de développement concerté, soyons au moins capables de nous indigner unanimement et de gérer nos problèmes humanitaires à travers nos initiatives et par nos institutions. L’Afrique en tant qu’entité politique se construira ou du moins se consolidera dans des pareilles circonstances.

Pour le moment, nos frères et soeurs ont besoin d’être tiré de ce qui est devenu « l’enfer Libyen ». Et pour cela il faut que nos dirigeants AGISSENT.

Il faut enfin rappeler ce que l’histoire nous enseigne : « la construction et la consolidation des entités politiques se concrétisent le plus souvent pendant les épreuves difficiles. » C’en est une.

Alors l’Afrique en tant qu’entité politique moderne se montrera-t-elle, par le biais de ses dirigeants actuels, à la hauteur des enjeux du moment ?

Attendons de voir.

Source : Guinéenews.org

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