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Un jeune guinéen tué à Nantes , des Émeutes, et le choc

De sources policières et municipales, le jeune tué ce mardi lors d’un contrôle policier au Breil, à Nantes, s’appelait Abubakar. Dans le quartier, la sidération règne ce mercredi matin. Les habitants bouleversés par la mort d’un jeune et inquiets du niveau de colère de la jeunesse commencent à s’exprimer.

Après les émeutes qui ont explosé au Breil, à la suite de la mort d’un jeune homme atteint par un tir policier, la colère s’est propagée aux quartiers voisins. Ce mercredi matin, les habitants du quartier commencent à parler. « Ce jeune-là, il avait tout le temps le sourire. C’est ça qui le caractérisait. Il n’était pas dans les embrouilles. C’était une crème. On a perdu un ami, on a perdu un frère. »Chris, qui se présente comme un « grand frère du quartier » de cette cité populaire de Nantes est sous le choc. « Je le connaissais bien. Il était de Paris, mais il vivait ici depuis un moment. Il a de la famille. Pour nous, c’est un enfant du quartier. »

Selon la préfète, Nicole Klein, interrogée par BFMTV ce matin, le jeune homme de 22 ans, est  « connu défavorablement », et il  « semblerait qu’il était recherché ». « On a eu beaucoup de mal à l’identifier,  nous assure Nicole Klein ce mercredi matin. Nous n’avons eu la certitude de son identité que vers 5 h 30. Il était effectivement défavorablement connu de la police. » Concernant l’éventuel mandat de recherche dont il aurait été l’objet, la préfète ne s’avance plus sur ce terrain et renvoie à la communication du procureur.

Recherché pour vol en bande organisée

Selon nos informations, le jeune homme était pourtant bien recherché, sous le coup d’un mandat d’arrêt délivré par un juge d’instruction de Créteil, au mois de juin 2017, pour vol en bande organisée, recel et association de malfaiteurs.

En coulisses des policiers assurent qu’un policier et une enfant à vélo se trouvaient près de la voiture, à l’arrière, quand elle a reculé.

Chris, lui, tient à faire entendre une autre version que celle donnée par la police. Selon lui, qui rapporte des propos d’habitants de la barre d’immeubles qui longe la rue des Plantes, le jeune homme s’est fait tirer dessus avant de percuter le mur d’une maison. « Le contrôle durait depuis plusieurs minutes,. À un moment, il a reculé avec sa voiture mais il n’a pas touché de policier. Il n’était pas dangereux. »  À côté de lui, un père de famille gronde.  « Il est mort. Gratuit. »

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Un peu plus loin, près de la boulangerie qui reste ouverte et a été épargnée par les flammes de colère, c’est le leitmotiv qui revient en boucle dans la bouche des passants. « Un jeune est mort pour rien. » « C’est un policier, il a tué un garçon »  souffle une très petite fille sur le chemin de l’école, au moment où elle passe devant le mur où la victime a perdu la vie. C’est l’Inspection générale de la police, et la police judiciaire, qui sont chargés de tirer au clair les circonstances dans lesquelles le policier a fait feu.

Et la nuit d’émeutes qui a suivi la mort du jeune homme ? Chris sait que cela risque durer encore.  « Que voulez-vous ? Les jeunes c’est leur moyen d’exprimer la colère. Ce n’est pas la solution de brûler le quartier, les commerces. Mais la colère est là. Il faut que la vérité soit faite sur la mort. »

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