Dans le paysage médiatique guinéen, Espace FM, une station réputée pour être le garant de la démocratie et la voix des sans voix, fait l’objet de vives critiques quant à son impartialité. Certains journalistes de cette chaîne ont été accusés de partialité envers la junte au pouvoir, déviant ainsi complètement de leur mission première. Parmi eux, Tamba Zakari Milimono, dont les agissements suscitent des interrogations sur son indépendance éditoriale.
En effet, depuis le coup d’État du CNRD (Comité National pour le Rassemblement et le Développement) et l’instauration d’une nouvelle gouvernance, Espace FM s’est lancée dans une campagne pour glorifier le travail de la junte tout en critiquant vivement ceux qui osent émettre des critiques à son encontre. Tamba Zakari Milimono est apparu dans cette dynamique en commettant des erreurs regrettables.
Parmi les faits les plus marquants, Tamba s’est retrouvé au cœur d’une polémique après avoir confondu le pont du Nigeria avec celui de 36, publié par un internaute. Cette confusion soulève des questions sur la véracité de ses informations et sa capacité à exercer un journalisme rigoureux et impartial.
D’autres allégations ont été portées à l’encontre de Tamba Zakari Milimono, laissant entendre qu’il serait un employé de l’ombre au sein de la DCI (Direction Centrale de la Communication et de l’Information à la présidence ) . Selon certaines sources, il toucherait un salaire mensuel exorbitant de 20 millions de francs guinéens. Ce qui remettrait en question l’indépendance éditoriale et la crédibilité de son travail journalistique.
Après le 05 septembre 2021, Tamba Zakari Milimono, aux côtés de Moussa Moise et d’un patron d’une radio de grande écoute, aurait été impliqué dans un projet de mise en place de la DCI dans l’ancien bureau de presse présidentielle. Ce projet aurait été dirigé par Dansa Kourouma, renforçant ainsi les soupçons quant à une potentielle implication politique du journaliste.
Le choix de Moussa Moise à la tête de ce département stratégique, réputé pour sa loyauté envers la junte, et le maintien de Tamba Zakari Milimono au sein de l’effectif de la DCI en catimini.
Dans le même contexte, Robert Sarah Koulemou, un proche de Durac, l’homme de main du président Doumbouya, aurait obtenu son décret pour occuper un poste au sein d’une ambassade. Cette nomination laisse craindre que certains journalistes se soient mués en communicateurs, ayant déjà monnayé leur mission et trahi le peuple en favorisant les intérêts de la junte au détriment d’une information objective et équilibrée.
Abdoul Latif Diallo
Journaliste d’investigation
