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Scandale au sein de l’ANAIM : Détournement massif de fonds publics révélé !

Dans une enquête explosive sur la gestion des fonds et la responsabilité de l’Agence Nationale d’Aménagement des Infrastructures Minières (ANAIM), des pratiques hautement suspectes ont été mises au jour, laissant entrevoir un détournement massif du denier public. Un rapport récent met en évidence les dysfonctionnements choquants de l’agence et son manque flagrant de transparence.

L’audit approfondi a porté principalement sur les revenus générés par les loyers des infrastructures, conformément à l’accord de concession entre l’ANAIM et la Compagnie des Bauxites de Guinée (CBG). Les résultats sont sans équivoque et extrêmement préoccupants.

Selon les termes de l’accord, la CBG est tenue de verser une redevance de 0,75 dollar par tonne de bauxite exportée. Cependant, l’enquête a révélé de graves incohérences entre les statistiques d’exportation de la bauxite fournies par la CBG, l’ANAIM, le Ministère des Mines et la direction des Douanes. Cette disparité suggère un énorme manque à gagner financier pour l’État guinéen.

Mais ce n’est pas tout. De nombreuses irrégularités ont été identifiées au sein même de l’ANAIM. En premier lieu, il a été découvert que les montants dus à titre de TVA et de droits d’enregistrement pour certains contrats n’ont pas été versés aux autorités fiscales par les entreprises bénéficiaires de ces marchés avec l’ANAIM. Les sommes en jeu sont astronomiques, atteignant respectivement 60 223 776 022 GNF (Soixante milliards deux cent vingt-trois millions sept cent soixante-seize mille vingt-deux francs guinéens) et 6 609 759 778 GNF (Six milliards six cent neuf millions sept cent cinquante-neuf mille sept cent soixante-dix-huit francs guinéens).

Étonnamment, les entreprises impliquées tentent de justifier cette évasion fiscale en invoquant une prétendue exonération accordée à l’ANAIM par la Direction Nationale des Impôts, en référence à la circulaire n° 2352/MB/DNI/2020 du 30 juin 2020. Cependant, cette exonération contrevient directement à l’article 63 de la Loi L/2017/0056/AN du 08 décembre 2017, qui stipule clairement que tous les organismes publics doivent respecter les obligations fiscales et douanières définies par la législation en vigueur. Les dérogations ne peuvent être accordées que si elles sont explicitement prévues par la loi de finances.

Par ailleurs, des dépenses non justifiées d’un montant total de 47 380 450 000 GNF (Quarante-sept milliards trois cent quatre-vingts millions quatre cent cinquante mille francs guinéens) ont été relevées au sein de l’ANAIM. Outre leur caractère irrégulier, ces dépenses ne sont étayées ni par des rapports de mission ni par des cartes d’embarquement pour des voyages en avion. Il s’agit là d’une utilisation irresponsable et non transparente des fonds publics, mettant en évidence une gestion chaotique au sein de l’ANAIM.

Ce scandale de grande ampleur révèle un niveau de corruption alarmant au sein de l’agence chargée de superviser l’aménagement des infrastructures minières. Les responsables de l’ANAIM doivent rendre des comptes sur ces pratiques douteuses et sur l’utilisation abusive des fonds publics qui auraient pu être consacrés au développement du pays et au bien-être de ses citoyens.

Cette affaire suscite l’indignation du peuple guinéen, qui se sent trahi et volé par ceux qui étaient censés protéger les intérêts nationaux. Les réseaux sociaux bruissent de commentaires indignés, les citoyens demandant des mesures sévères pour punir les coupables et mettre fin à ces abus scandaleux.

Les autorités compétentes doivent agir rapidement et avec détermination pour enquêter sur ces pratiques de détournement de fonds publics au sein de l’ANAIM. Il est essentiel de rétablir la confiance du public en veillant à ce que les responsables soient traduits en justice et que des mesures de gouvernance strictes soient mises en place pour éviter de tels abus à l’avenir.

La population guinéenne attend des actions concrètes de la part du gouvernement pour lutter contre la corruption et garantir une gestion transparente et responsable des ressources du pays. Il est temps de mettre fin à cette culture de l’impunité et de faire de l’ANAIM un exemple de bonne gouvernance, au service du peuple et du développement national.

Abdoul Latif Diallo

Journaliste d’investigation

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