Aujourd’hui, une scène surréaliste s’est déroulée à la Maison centrale de Conakry, impliquant le commandant Marcel Guilavogui et une équipe d’officiers de police judiciaire (OPJ). Le régisseur de la prison a été le témoin de cet échange tendu.
En effet, les OPJ étaient présents dans le but d’interroger Marcel Guilavogui suite à une plainte déposée par Dadis Camara, l’accusant de tentative de chantage. Les OPJ ont informé Marcel de cette plainte et ont souhaité prendre sa déposition. Cependant, Marcel a répondu de manière catégorique, affirmant que la plainte de Dadis Camara ne le concernait pas et ça n’engage que lui . Il a souligné qu’il était déjà devant le Tribunal criminel, où il était en cours de jugement pour son implication présumée dans la mort de plus de 150 Guinéens. Par conséquent, il a refusé de se soumettre à l’audition des OPJ, affirmant qu’il s’exprimerait devant le tribunal le 10 juillet, si le président du tribunal lui en donnait l’occasion.
Dans un revirement de situation, Dadis Camara est entré dans le bureau à ce moment-là. Marcel lui a fait face, lui lançant que son « système machiavélique » avait échoué, avant de claquer la porte pour s’en aller.
Cette confrontation entre Marcel Guilavogui et les OPJ reflète la complexité et la tension qui règnent autour de l’affaire en cours. Marcel semble fermement déterminé à s’exprimer exclusivement devant le tribunal, tout en réfutant les allégations de Dadis Camara.
Il reste à voir comment cette affaire se déroulera devant le tribunal le 10 juillet où Marcel Guilavogui aura l’opportunité de prendre la parole pour une nouvelle révélation . En attendant, la Maison centrale de Conakry reste le théâtre de cette bataille juridique complexe et politiquement chargée.
Abdoul Latif Diallo
Journaliste d’investigation
