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Maison centrale de Conakry : Dadis détenu dans des conditions pénibles

L’ex président de la junte de décembre 2008 au décembre 2009, le Capitaine Moussa Dadis Camara vit une détention pénible à la Maison centrale de Conakry.

Inculpé depuis juillet 2010 pendant son exil au Burkina, pour des faits de meurtre, viol, séquestration etc, dans les événements du 28 septembre 2009, le Capitaine Moussa Dadis Camara a été placé en détention le 27 septembre 2022, la veille de l’ouverture des audiences du procès tant attendu du massacre du 28 septembre 2009, à la Maison centrale de Conakry, dans une cellule inappropriée pour un ancien chef d’Etat.

Le ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, organisateur de ce fameux procès, s’est focalisé sur la construction du Palais de justice, en ignorant complètement le statut et le lieu de détention des personnes à être jugées.

De nouvelles cellules devraient être construites à la Maison centrale pour préconiser l’encellulement individuel, vu que la plupart des accusés sont des personnalités qui ont géré ce pays, de surcroît un ex président, chef de la junte.

Mais au regard de la surpopulation carcérale, l’ex-président de la junte militaire est détenu dans l’ancienne chambre de repos des femmes gardes pénitentiaires, entièrement rénovée et climatisée par Kassory Fofana, ancien Premier ministre de la Guinée, détenu lui aussi pour des faits de corruption, de détournement de deniers public et d’enrichissement illicite.

Le Capitaine Dadis Camara partage cette chambre douche de 14 mètres carrés avec 4 autres co-détenus à savoir : le Colonel Claude Pivi, le Colonel Tiegboro et un autre.

Cette situation qui oblige l’ex-président du CNDD à vivre côte-à-côte avec d’autres personnes sur un petit périmètre le privant de toute intimité. Et c’est ce qui le plonge dans un stress profond, l’empêchant même de dormir par moments depuis sa détention. Ce voisinage choquant et désagréable le plonge dans un affaissement terrible. Il perd du poids et devient faible de jour en jour.

Certains de ses co-détenus ont même peur que Dadis ne soit atteint d’une dépression à la Maison centrale vu le choc, la trahison, la déception et l’humiliation dont il fait l’objet aujourd’hui.

Même si Dadis arrivait à comparaître le lundi 12 décembre prochain à l’effet de dire sa part de vérité dans les événements du 28 septembre, beaucoup estiment qu’il ne pourra pas tenir le débat. Puisque n’ayant plus le moral.

Abdoul Latif Diallo

journaliste d’investigation

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