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Les entreprises publiques seraient-elles les vaches laitières de la junte et de son gouvernement ?

En Guinée, depuis l’avènement du CNRD au pouvoir le 5 septembre 2021, on assiste à des nominations des cadres sans qualification adéquate dans les entreprises publiques (EPA). Ce qui a d’ailleurs entraîné des conséquences sur leur fonctionnement et leur performance.

Tout d’abord, ces cadres qui manquent de compétences techniques et de connaissances professionnelles nécessaires pour gérer efficacement les opérations de l’entreprise sont tous parrainés par les membres influents du CNRD.

Dans ces entreprises publiques, des erreurs, des retards dans la mise en œuvre des projets et une diminution de la qualité des produits ou des services offerts sont constatés à tous les niveaux.

A l’agence guinéenne de la promotion de l’emploi, la nomination du directeur général, sans qualifications nuit déjà à la motivation et à l’engagement des employés de l’entreprise.

Dans cet établissement public, les employés sont frustrés par des décisions prises par un Directeur Général inexpérimenté, chose qui affecte négativement la culture d’entreprise et l’esprit d’équipe.

Ce qui est hilarant, ces cadres de ces entreprises publiques n’ont pas été nommés sur la base de leurs qualifications, plutôt sur la base du copinage à la tête de ces entreprises.

Pourtant, ces entreprises sont nombreuses où transitent des millions de dollars sans réel contre pouvoir avec des conseils d’administration acquis à leurs causes et ces derniers sont aussi quasiment nommés par clientélisme et népotisme, ornés des faux CV .

Il s’agit notamment de la SOGUIPAMI, de la SONAP, du FER, de l’AGEROUTE, de la CNSS, de la SONAPI, de la Marine marchande, de la SOGEAC et de l’ANAIM, entre autres.

Chacun de ces EPA a un parrain bien placé au niveau du CNRD : Papa fofana, Ousmane Doumbouya, Amara camara, Dansa Kourouma, Idi Amin, Sadiba Coulibaly, Djiba Diakité, etc. Et cela entraîne des risques de corruption et de fraude.

Les cadres qui n’ont pas été nommés sur la base de leur mérite peuvent être plus susceptibles d’utiliser leurs postes pour des gains personnels plutôt que de servir les intérêts de l’entreprise et du public. Ce qui pourrait porter atteinte à la réputation de l’entreprise et à sa capacité à remplir sa mission.

Dans l’ensemble, la nomination de cadres sans qualifications adéquates dans les entreprises publiques peut avoir des conséquences graves sur leur fonctionnement et leur réputation.

Il est donc crucial que les candidatures soient confirmées sur le mérite et les compétences techniques plutôt que sur des critères fantaisistes ou politiques. Cela garantira que les entreprises publiques sont gérées de manière efficace et efficiente, et qu’elles sont en mesure de remplir leur mission de service public.

Malheureusement, l’on assiste au détournement des recettes des entreprises publiques au profit personnel d’un cercle restreint de cadres véreux tapis dans l’ombre. Cela à travers différentes formes, comme la falsification des registres comptables, la manipulation des appels d’offres, l’octroi de contrats à des entreprises fictives, la surfacturation des biens et des services, ou encore le détournement direct des fonds.

A la SONAP, une fraude de haut niveau de plusieurs millions de dollars se passerait tous les jours au détriment du contribuable guinéen, entre la SONAP, la Banque centrale, un cambiste et la banque NSIA autour d’une affaire d’achat de carburant. La Banque centrale met à la disposition d’un cambiste une somme de 60 millions de dollars US au taux du jour, soit 8500 GNF 1 dollar.

La SONAP, dans sa quête de devises, achète avec le cambiste qui a déjà reçu le montant avec la Banque centrale au taux du marché noir , soit à 9000 GNF, donc le réseau a 500fg sur chaque dollar, soit un bénéfice de 30 milliards de nos francs. Nous le développerons dans nos prochains articles de presse.

Abdoul Latif Diallo

journaliste d’investigation

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