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Le FMI poursuit la présentation de son rapport annuel dans les Universités guinéennes

Le représentant du Fonds Monétaire International (FMI) en République de Guinée, Jose Sulmane était samedi, 09 décembre 2017, l’hôte des étudiants et encadreurs de l’Université Koffi Annan de Conakry, dans le cadre de la poursuite de la présentation du rapport annuel de son institution sur les perspectives économiques régionales de l’Afrique Subsaharienne.

 

Le conférencier, accompagné des conseillers aux Ministères de l’Economie et des Finances, et du Budget, a longuement échangé avec les étudiants, les professeurs et chercheurs de cette université sur des sujets, dont entre autres, la reprise de la croissance économique dans la Région, l’impact de l’assainissement des finances sur la croissance en Afrique Subsaharienne, la diversification de l’économie dans les pays au sud du Sahara.

 

D’entrée de jeu, le recteur de l’Université Koffi Annan de Conakry,  Dr Daniel Gouadain a salué le choix de son établissement, parmi les Universités privées du pays, pour abriter la rencontre autour de la présentation du rapport du FMI.

 

Au cours de son exposé, le représentant du FMI en Guinée, Jose Sulmane a fait savoir, que les projections du Fonds indiquent que le ralentissement de l’activité économique qui a touché la majeure partie de l’Afrique subsaharienne s’atténue, mais la situation de la région reste fondamentalement difficile.

 

«Le taux de croissance devrait passer de 1,4% en 2016 à 2,6% en 2017, sous l’effet d’un environnement extérieur plus favorable et de plusieurs facteurs ponctuels, dont le redressement des productions pétrolières et agricoles.

 

La croissance devrait continuer de se redresser et atteindre 3,4% en 2018, mais la dynamique est faible, et en 2019 le taux devrait se situer nettement en dessous des tendances passées.

 

Les principaux risques baissiers qui pèsent sur les perspectives de croissance de la Région viennent de ses plus grands pays, où de fortes incertitudes politiques pourraient retarder les ajustements nécessaires et peser sur la confiance des investisseurs et des consommateurs.

 

Des progrès ont, toutefois, été réalisés pour contrer l’inertie observée dans la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC).

Beaucoup de pays doivent s’attaquer en priorité aux vulnérabilités budgétaires, tout en redoublant d’efforts pour gérer les contraintes à la croissance», a expliqué le représentant du FMI en Guinée, Jose Sulmane.

 

Selon lui, bien que les projections de croissance à moyen terme prévoient, dans la plus part des pays d’Afrique subsaharienne, un approprié d’ajustement budgétaire, l’enjeu pour eux est de mettre en œuvre ces mesures au moment opportun et d’éviter une nouvelle aggravation des vulnérabilités.

 

Les pays d’Afrique subsaharienne peuvent aussi saisir les occasions de pousser la croissance au-delà des projections actuelles, en agissant sur le front de la transformation structurelle et de la diversification des exportations, a ajouté le conférencier.

 

Pour lui, le renforcement de la stabilité macroéconomique a, en soi, un important effet positif à cet égard, mais en dehors de cela, beaucoup de pays pourraient aussi améliorer leurs perspectives de croissance en élargissant l’accès de crédit, en développant les infrastructures et le cadre réglementaire, en mettant en valeur la main-d’œuvre qualifiée.

 

Jose Sulmane a souligné, que «pour la maitrise de la dette publique limitant l’espace budgétaire, il est particulièrement important de s’attaquer aux vulnérabilités grandissantes des systèmes bancaires pour permettre aux établissements financiers, d’accompagner l’expansion du secteur privé et ainsi atténué les retombées négatives de l’assainissement budgétaire sur la croissance et contribuer à une reprise durable».

 

Il a estimé, que dans cette perspective, les programmes d’assainissement budgétaire doivent s’accompagner de mesures visant à apurer les arriérés intérieurs envers les fournisseurs de l’Etat, l’un des principaux facteurs qui expliquent l’augmentation de la créance improductive.

 

Le représentant du FMI en Guinée a noté, que «les pays d’Afrique subsaharienne ont, en outre, beaucoup à faire pour améliorer la gouvernance, y compris l’Etat de Droit et l’efficacité des administrations publiques, en se mettant en rapport avec les autres pays en développement pour le partenariat public-privé. Ils restent limités, en raison notamment de l’absence de cardes institutionnels, de la faiblesse des systèmes judicaires et des contraintes de capacité.

AGP

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