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GUINÉE : Le triste constat des accidents de circulation

Entre la vétusté des infrastructures routières et l’absence des panneaux de signalisation d’une part. Et de l’autre, la vieillesse des engins roulants et leur manque d’entretiens ainsi que le déficit de formation, l’indiscipline caractérisée des conducteurs, combinés au manque de professionnalisme des agents de la police routière sont autant des problèmes à l’origine de nombreux accidents avec leur tragique cortège de morts.
Les facteurs sont nombreux et les chiffres sont tout aussi édifiants pour interpeller les consciences sur le phénomène d’accidents de circulations.
De l’absence des centres de visites techniques
En Guinée, les sociétés de visites techniques des véhicules sont presqu’inexistantes. Les deux présentes sur le terrain éprouvent d’énormes difficultés à satisfaire et juguler les besoins dans ce secteur. Si la première société qui avait le monopole depuis des années est à l’agonie, la seconde quant à elle peine à exister.
Nul ne peut pourtant nier l’importance de la visite technique. Elle consiste à la vérification technique et mécanique de tout le système de fonctionnement du véhicule et en dresser une fiche technique d’aptitude ou pas sur l’état de l’engin avant de le mettre dans la circulation. Ce qui devrait l’être normalement, mais malheureusement notre pays se trouve encore à la traine de se doter de centres de visites techniques.
Tout déplacement d’un engin roulant est synonyme de prise de risques. Mais pour nos concitoyens pour effectuer un voyage, préfèrent les prières et bénédictions ou implorés la protection divine pour se protéger d’éventuels accidents que de se prémunir des précautions techniques pour minimiser les risques.
Du déficit des infrastructures routières
La Guinée est confrontée à un réel besoin d’infrastructures tant dans la capitale qu’à l’intérieur du pays. Pis, la qualité de celles qui existent constituent un véritable calvaire. Pour aller dans certaines contrées du pays relève d’un parcours de combattant. En cette saison des pluies, le constat est plus qu’alarmant. Pas besoin d’en rappeler ici les conséquences que cela engendre en terme de mobilité des citoyens mais aussi sur l’économie nationale. Entre inexistence et manque, les citoyens sont obligés de faire avec et prendre leur mal en patience. Mais jusqu’à quand ?
Avec une explosion démographique à grande échelle, des nouvelles villes qui poussent çà et là de façon incontrôlée, l’Etat guinéen comme ailleurs est absent dans la régulation du secteur. Il n’anticipe pas à l’aménagement prévisionnel et ne répond non plus quand il s’agit de réfections, d’entretiens du réseau routier par rapport aux besoins des populations et surtout pour mieux faire face à l’accroissement du trafic routier.
Au-delà des statistiques sur le réseau routier actuellement en place et certains efforts consentis depuis un certain temps (prolongement du 2*2 voies de part et d’autre des 2 principales autoroutes, construction des principales transversales dans la capitale) les résultats restent à désirer quant à la qualité des travaux réalisés. Contrairement au premier et deuxième régime dont la qualité des peu de travaux effectués continuent à résister encore dans le temps. C’est pourquoi il est légitime de s’interroger sur les budgets colossaux des projets qui ne répondent pas aux attentes du contribuable guinéen ?
Les causes liées aux accidents de la circulation en Guinée sont nombreuses et non exhaustives. De l’absence d’un Etat responsable, ou de l’indiscipline des conducteurs et des agents routiers ainsi que de la dégradation poussée ou manque des routes, toutes les conditions sont réunies pour que la circulation continue à endeuiller des citoyens à la quête du quotidien. Que Dieu nous en préserve. Amen !
Fodé Oularé,
Chargé de l’Environnement et Développement Durable au BNJ
Membre de la Cellule de communication.

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