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GUINEE GAMES : Un opérateur qui a du mal à respecter les règles du jeu

En mai 2022, lorsque le Président Mamadi Doumbouya a eu la lumineuse idée de restaurer la LONAGUI dans son droit; droit qui avait été usurpé par GUINEE GAMES durant deux longues décennies, cette société privée avait crié au scandale.

Pour contester le décret mettant fin à l’exploitation d’un réseau physique de vente par un opérateur privé de jeux (pourquoi lui et pas un autre?), GUINEE GAMES s’était abrité derrière un contrat qui se serait renouvelé tacitement pour 10 ans encore.

Or, le contrat en question n’était pas valable. Avant la création de l’ARSJPA en 2023, le décret de 2000 portant création de la LONAGUI avait prévu deux régimes d’exploitation: l’exploitation directe par la LONAGUI elle-même et l’exploitation indirecte par un opérateur privé lié à la LONAGUI et à l’Etat par un contrat. Le fameux contrat dont se prévalait la LONAGUI ne comportait aucune signature du Ministre des Finances, représentant de l’Etat.

Qu’est ce à dire? C’est dire que pendant des années GUINEE GAMES a jouit d’un quasi-monopole sur les jeux de hasard en Guinée au détriment de l’Etat, de la société et des joueurs, sans titre valable.

Quand on parle d’exception guinéenne, c’est cela. Le pays de tous les possibles. Le pays où ce qui s’y passe ne se voit nulle part ailleurs.

C’est cette anomalie, cette tumeur, cette gangue que le Colonel Mamadi Doumbouya a extraite du corps de la Guinée par le décret salvateur du 10 mai 2022.

Depuis cette date, GUINEE GAMES s’est jurée de reprendre son morceau de viande.

Même si cela est légalement inadmissible, dans le contexte guinéen, on peut les comprendre: dans un pays où on a ramassé des milliards tous les jours à ne rien faire, on ne peut accepter de perdre comme ça facilement la poule aux œufs d’or.

C’est dans le cadre du combat pour le retour au monde d’avant que GUINEE GAMES a inspiré la création de l’ARSJPA et la nomination de Mamadou Cissé, son homme, à la tête de cette institution.

La mission de Cissé est connue:

  1. Faire sortir les opérateurs privés de jeux en ligne, notamment 1XBET et YELLOBET, du marché au profit de GUINEE GAMES.
  2. Éliminer progressivement la LONAGUI, en lui faisant concurrence, puis en prenant son contrôle à travers un pantin qu’on aura réussi à placer à sa tête et qui va lui donner le coup de grâce pour le plus grand bien de GUINEE GAMES.

La journée du 29 décembre 2023 a révélé au grand jour ce que les observateurs avertis savaient depuis que l’ARSJPA a été créée.

Malheureusement pour GUINEE GAMES, de la même façon que son dernier avenant avec la LONAGUI était nul et de nul effet, la convention qu’elle vient de signer avec Cissé est nulle elle aussi.

En effet, d’une part, contrairement à la LONAGUI dont le fonctionnement fait l’objet de l’arrêté d’application de 2009, il n’existe aucun texte qui habilite l’ARSJPA a signer des conventions avec les opérateurs privés de jeux. Avant la création de l’ARSJPA, il existait un texte qui indiquait clairement que la LONAGUI pouvait signer des contrats avec des opérateurs privés et que ces contrats devaient être approuvés par le Ministre des Finances. A date, il n’existe aucun texte qui dit que l’ARSJPA peut signer des conventions avec des opérateurs privés et dans quelles conditions elle doit le faire.

Ensuite, le Directeur Général de l’ARSJPA, n’a pas le pouvoir de décision. Sans mandat du Conseil d’Administration, le poids de la signature de Mamadou Cissé n’est pas plus lourd que le pet d’un lapin.

GUINEE GAMES ne peut pas se prévaloir de sa convention avec Mamadou Cissé pour quoi que ce soit. Ni pour reprendre le réseau physique qu’elle exploitait illégalement durant deux décennies, ni pour opérer en ligne. Les titres dont elle dispose ne sont pas valables. Il est dans son intérêt, pour une fois, de chercher à respecter les règles de jeu, et à faire en sorte de disposer des bonnes signatures. Mamadou Cissé ne peut engager, ni l’ARSJPA, ni l’Etat.

konko sory

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