Préparez-vous à être indignés face à cette histoire révoltante qui met en lumière les abus flagrants de nos dirigeants ! Alors que le peuple guinéen lutte pour sa survie, une élite corrompue s’offre des voyages de luxe, aux frais du contribuable, pour assister à un simple match de football.
Imaginez cette scène choquante : les ministres, les secrétaires généraux et les directeurs se bousculent pour être sur la liste privilégiée des participants au match amical entre la Guinée et le Brésil, prévu à Barcelone, en Espagne. L’administration guinéenne n’a pas hésité à mobiliser d’énormes ressources pour satisfaire les caprices de cette classe dirigeante corrompue.
Mais l’histoire prend un tournant tragique lorsque l’avion affrété pour l’occasion est soudainement interdit de survol du territoire espagnol. On apprend que ce marché a été attribué à un certain Bachir Haidara, PDG d’une société de la place.
Les hauts fonctionnaires se retrouvent alors dans une situation désespérée, à attendre pendant des heures à l’aéroport international Ahmed Sekou Touré. Certains d’entre eux sont même arrivés dès 16 heures pour un vol prévu à 2 heures du matin !
L’attente interminable et l’incertitude qui règnent créent une atmosphère de frustration parmi ces privilégiés de la république. Ils en viennent même à tenter de faire descendre des passagers ordinaires du vol de la Royal Air Maroc, tout ça pour satisfaire leurs propres intérêts. Finalement, seule une poignée de ces hauts fonctionnaires chanceux réussissent à embarquer vers Barcelone, laissant les autres citoyens déçus et amers, rentrant chez eux à 3 heures du matin.
Cette situation est d’autant plus scandaleuse que l’équipe nationale guinéenne des moins de 17 ans, le Syli Cadet, n’a pas pu bénéficier des ressources nécessaires pour préparer ses propres matchs. Pendant que nos jeunes talents sont laissés de côté, ces dirigeants avides de privilèges s’offrent des voyages de luxe. Où est passée la fameuse « priorité » prônée par le CNRD ?
Ce triste événement soulève des questions fondamentales : Existe-t-il deux classes de guinéens, ceux qui profitent des largesses de l’État et les autres laissés pour compte ? Où est la sobriété tant vantée par les nouveaux dirigeants qui ont renversé le régime précédent ? Semble-t-elle être un simple écran de fumée pour masquer leur véritable intention de s’enrichir aux frais du contribuable ?
Abdoul Latif Diallo
Journaliste d’investigation
