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« Frappez quiconque veut saccager les urnes » de Condé : Quand un Président africain montre la voie de la violence à son peuple

 

En campagne pour la nouvelle constitution à Faranah, localité située sur l’axe routier Conakry-Kissidougou, le jeudi 20 février 2020, le Président Alpha Condé a donné des « instructions » pour la « sécurisation des bureaux de vote » le 1er mars 2020, jour prévu pour le double scrutin législatif-référendum en Guinée.

« Le jour du vote, faîtes tout pour que chaque bureau de vote soit sécurisé par 10 jeunes. Quiconque veut saccager les urnes le jour de l’élection, frappez-le », a ordonné Alpha Condé devant des milliers de partisans. Des propos indignes pour quelqu’un qui se prétend Président de la République et devrait donc assurer la sécurité de l’ensemble de la population. Pis, pour quelqu’un qui a lutté pour la démocratie dans son pays avant d’accéder au pouvoir. Comment un chef d’Etat de sa trempe peut-il s’aventurer à ce type de dérives langagières?

 

Inviter une partie du peuple à se faire justice n’est pas du tout responsable de sa part. Au lieu que les fauteurs de trouble subissent la rigueur de la loi, Alpha Condé indique plutôt la rigueur du muscle et le recours à la violence ciblée pour garder le pouvoir. Mettant en pratique la tactique délibérée connue sous le nom de « diviser pour mieux régner ». Cette stratégie bien connue en politique vise à semer la discorde et à opposer les éléments d’un tout pour les affaiblir et à user de son pouvoir pour les influencer.

CONDÉ DONNE DES INSTRUCTIONS POUR LA SÉCURISATION DES BUREAUX DE VOTE

Cela permet de réduire des concentrations de pouvoir en éléments qui ont moins de puissance que celui qui met en œuvre la stratégie, et permet de régner sur une population alors que cette dernière, si elle était unie, aurait les moyens de faire tomber le pouvoir en question. Comme on le voit, Alpha Condé veut a tout pris briguer un éventuel troisième mandat pour se maintenir à la tête du pays (ce que le lui autorise pas la constitution). Pour cela, il est prêt à tout. Quid d’opposer les populations de la Guinée.

Une attitude que l’artiste-musicien ivoirien, Tiken Jah Fakoly, a bien résumé dans une de ses récentes chansons en le qualifiant de « fou ». « Fou fou fou fou ! Il devient fou ! Fou fou fou fou ! Alpha Condé devient fou ! Il demande une dose, et après une autre. Entourés de kpakpatos qui lui disent qu’il est le plus beau. Entourés de namila qui lui parlent comme un roi. Forcement Alpha Condé devient fou. Fou fou fou fou ! Il devient fou ! Fou fou fou fou ! Alpha Condé devient fou ! », a chanté la star mondiale de la musique reggae contre ce projet funeste du Président guinéen.

 

Afriksoir.net

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