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Financements libyens : Nicolas Sarkozy en garde à vue

L’ancien président de la République a été placé en garde à vue ce mardi à Nanterre, dans les locaux de l’Office anticorruption de la police judiciaire.

C’est une première pour l’ancien chef de l’Etat, Nicolas Sarkozy, depuis l’ouverture en 2013 d’une information judiciaire sur le possible financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.

L’ancien président de la république a été placé en garde à vue ce mardi matin. Il est dans les locaux de l’Office anticorruption de la police judiciaire à Nanterre, où il était convoqué dans le cadre de cette enquête.

L’ancien ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux, proche de Nicolas Sarkozy, est également entendu ce mardi matin en audition libre.

Selon « Le Monde », la garde à vue de l’ancien président pourrait durer jusqu’à 48 heures. « Il pourrait être présenté aux magistrats à l’issue de sa garde à vue afin d’être mis en examen », précise encore le journal.

Suite à cette décision des juges, les réactions n’ont pas tardé. A droite, partisans de l’ex-président et élus LR s’attachent à minimiser ce nouvel épisode de la saga judiciaire Sarkozy. « Nicolas Sarkozy a été plusieurs fois en garde à vue, à chaque fois il est sorti sans rien », a ainsi déclaré la députée LR Valérie Boyer.

D’autres, comme le président du groupe LR à l’Assemblée nationale, Christian Jacob, parlent d’ « acharnement ». Certains enfin, n’hésitent pas à évoquer l’idée selon laquelle l’audition de Nicolas Sarkozy tombe à point nommé pour le gouvernement, juste avant la grève de jeudi à la fonction publique et à la SNCF.

« Ca tombe toujours sur des semaines où il y a beaucoup de sujets à aborder et où le gouvernement est très en difficulté », a ainsi dit à des journalistes le député LR Fabien Di Filippo. Quant à la présidente LR d’Ile-de-France, Valérie Pécresse, interrogée sur Radio Classique, elle dit avoir « beaucoup de peine à croire à cette affaire » et souhaite qu’il n’y ait « aucune interférence du pouvoir politique dans le travail de la justice ».

Tripoli aurait coopéré

Toujours selon « Le Monde », la décision de placer Nicolas Sarkozy en garde à vue pourrait être le signe que les magistrats ont de nouvelles preuves d’un possible financement illicite de la campagne. Et que les autorités libyennes auraient décidé de coopérer.

Le quotidien affirme ainsi que plusieurs anciens dignitaires libyens de l’époque kadhafiste auraient « livré de nouveaux éléments confirmant les soupçons de financement illicite ».

Il s’agirait donc d’un nouveau rebondissement dans cette enquête, démarrée en 2013 après les révélations du site Mediapart qui, en 2012, publiait une note d’un ex-dignitaire libyen faisant état d’un don par le clan Kadhafi de 50 millions d’euros au camp Sarkozy.

Nicolas Sarkozy, qui a quitté le pouvoir en mai 2012, a toujours formellement démenti les faits allégués notamment par un autre homme de réseaux, le franco-libanais Ziad Takieddine.

www.lesechos.fr

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