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Docteur Issiaga, médecin chef injustement détenu à la prison de Dubréka pour complicité d’évasion

Le médecin chef de la Maison Centrale de Conakry , le docteur Issiaga Camara, se trouve injustement détenu à la prison civile de Dubréka depuis 27 jours, en compagnie de son infirmier et du régisseur, pour complicité d’évasion. 

Tout a commencé après l’évasion d’un détenu belgo-marocain à la maison centrale,qui avait été arrêté en Guinée. 

M. Akhlal s’est évadé en Belgique avant d’être repris en Guinée. Il a été incarcéré dans une cellule surpeuplée de la maison centrale, communément appelée « la cantine ». Confronté à un problème respiratoire, il a été transféré à l’ancienne infirmerie où résidait autrefois le commandant AOB.

Récemment, le détenu a eu un mal de dent et s’est présenté à l’infirmerie le 20 mai. Le médecin chef, Docteur Issiaga, a diagnostiqué une abcès dentaire nécessitant une urgence médicale. Comme l’infirmerie de la maison centrale ne disposait pas de cabinet dentaire, il a pris ses responsabilités en rédigeant un papier d’évacuation pour que le prévenu puisse être traité dans une clinique dentaire externe. Ce papier a été remis au régisseur qui a ensuite organisé une escorte pour accompagner le détenu à l’hôpital avec le gardien chef des prisons.

Il faut préciser que le rôle du médecin chef ne consiste ni à assurer la garde ni l’escorte des prévenus. Le docteur Bernard, médecin dentiste, qui avait consulté le détenu Akhlal a été interrogé par les enquêteurs et a confirmé l’existence de l’abcès dentaire dont souffrait le prévenu, en exhibant même la radiographie pour étayer ses dires. Ces faits démontrent que le médecin chef de la maison centrale, Docteur Issiaga Camara, n’a fait que remplir son devoir de médecin en agissant de manière responsable.

Par ailleurs c’est vraiment malencontreux de constater que malgré ces preuves évidentes, le docteur Issiaga Camara et son infirmier restent incarcérés, alors qu’ils n’ont fait que suivre les procédures médicales nécessaires pour assurer la santé du détenu en question. Si ce n’est pas de la haine ou de mépris l’administration pénitentiaire doit  rétablir la justice dans cette affaire et de libérer le docteur Issiaga et son infirmier de cette détention injuste.

Après son extradition, le détenu belgo-marocain lui-même a affirmé avoir planifié seul son évasion, ce qui renforce davantage l’innocence du docteur Issiaga et son équipe dans cette affaire.

Abdoul Latif Diallo 

Journaliste d’investigation 

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