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Diallo Souleyamane répond à Alpha Condé : «J’ai pesé lourd dans ce classement. Et,  j’en suis fier !»

Dans  son rapport d’évaluation annuelle (2018) des pays sur le niveau de la liberté de la presse, l’ONG Reporters Sans Frontières (RSF) a classé la Guinée au 104è rang sur 180. Alors que l’année écoulée, le pays d’Alpha Condé occupait la 101è place. Trois points de perdus donc qui  ont  attisé la colère du chef de l’Etat guinéen Pr Alpha Condé qui a saisi l’opportunité de la célébration le 03 mai dernier de la journée internationale de la liberté de la presse pour vider son sac. Sur des journalistes de son pays, qu’il tient volontiers, pour responsable de cette dégringolade au classement de RSF.

D’ailleurs, la réaction de la part de RSF n’a pas tardé:‘’Il revient aux autorités du pays de mettre en place un cadre politique et administratif propice au développement d’un journalisme de qualité libre et indépendant’’ cette sortie-réponse de ses collègues, le représentant local de RSF  à Conakry n’a pas voulu rester aphone. Mais cette fois-ci en son propre nom, Souleymane Diallo, Président, directeur général du groupe de presse Lynx-Lance a commencé par préciser chez les confrères des ‘’Grandes Gueulles’’  que « ce classement reflète le minimum,  car la Guinée devrait dégringoler  encore beaucoup plus. Parce que dans le processus de classement, il y a des pondérables, ce sont ceux-là qui ont joué en faveur de notre pays. Sinon la Guinée aurait dégringolée beaucoup plus. Et je suis de cœur avec RFS que la Guinée a dégringolé.»

«C’est lamentable pour le chef de l’Etat de dire qu’il n’y a pas de journaliste en prison », s’est ainsi exclamé Diallo Souleymane, avant de détailler: «Depuis 2010 avant l’arrivée d’Alpha Condé au pouvoir, la Guinée avait décriminalisé les délits de presse. La loi a été adoptée, promulguée et appliquée. Je ne vois pas comment un journaliste peut être en prison. Je le dis ici qu’aucun journaliste ne doit être en prison pour ce qu’il écrit. Mais ce n’est pas non plus un super citoyen. Il y a d’autres façons de le punir en cas de faute grave.»

Quid des critères ?  Le doyen Souleymane Diallo étaye   qu’il y a une cinquantaine de critères. «Mais pour le cas spécifique de la Guinée, dit-il, j’ai pesé lourd dans le classement et j’en suis fier. Parce qu’à mon sens, c’est le minimum dans la dégringolade du pays. Quand on cherche en Guinée un complice dans l’élaboration de ce rapport,  je  dis :’’ne cherchez plus’’, car c’est moi .»

Abdoul Samed

 

 

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