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Dar-Es-Salam: Les pelleteuses de l’État guinéen ont démoli les habitations de Dar-Es-Salam, ce jeudi

Les citoyens de Dar-Es-Salam se sont réveillés, ce matin, avec les larmes aux yeux. L’État a décidé de mettre en exécution, ce jeudi 23 mai 2019, sa ménace de déguerpissement annoncé il y a plusieurs mois.

La frustration se lisait sur le visage de tous les citoyens de cette zone concernée. Mariama Bah est à nouveau victime. Elle a été déguerpie à Kipé 2. << Moi j’habitais à kipé 2 lorsque l’État nous a déguerpis là-bas. Mon fils m’a demandée de venir à Dar Es Salam ici pour habiter avec lui. Aujourd’hui, j’étais déjà à madina quand mon fils m’a demandée de rentrer, qu’ils ont commencé à casser nos maisons >>, a-t-elle expliqué, avec le coeur meurtri.

Non loin de la mosquée de la place, habite Mamadou Saliou âgé d’une soixantaine d’années et aveugle de son etat. Ce dernier affirme d’être surpris par cette opération. << L’État ne nous a pas informés qu’il allait venir nous déguerpir aujourd’hui. De toutes les façons on était au courant des 20 millions que l’État a promis de donner aux citoyens victimes, mais personne d’entre nous n’est parti prendre cet argent >>, a-t-il déploré.

Fatoumata Binta est la femme de Mamadoou Saïdou, l’ex garde du corps de Cellou Dalein Diallo mort en prison. Elle habite ce quartier depuis 30 ans. Elle dit de ne pas être au courant des 20 millions proposés par l’État. << Depuis la mort de mon mari, mes enfants ont abandonné l’école. Où est-ce que je peux aller avec eux ? Mon premier fils a 22 ans, c’est moi seule qui se bat pour les nourrir. Je demande à l’État de nous aider >>, a-t-elle dit.

Au moment où notre reporter quittait les lieux, aucune autorité n’était encore visible sur place.

Mamadou Yahya Barry 

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