Au Centre Islamique de Donka, un sentiment de désolation et de tristesse se lit sur le visage de plus de 150 pèlerins qui ont été abandonnés à eux-mêmes. Alors que le dernier convoi des pèlerins guinéens a quitté hier, ces pèlerins, qui ont payé plus de 70 millions de francs guinéens pour accomplir le cinquième pilier de l’islam, ne pourront plus effectuer le pèlerinage.
Selon une source, un groupe mafieux au sein de la ligue islamique a apposé le visa dans le passeport de ces pèlerins sans effectuer le paiement requis par la banque. En conséquence, ces pèlerins ne figurent pas dans le système informatique du hadj, rendant leur participation impossible. D’autres pèlerins ont effectué le paiement à la banque centrale, mais ils n’ont pas obtenu de visa.
Selon un pèlerin, directeur du pèlerinage, Monsieur Fadiga, qui était déjà parti pour La Mecque, est revenu à Conakry pour régler ce problème. Il a assuré qu’il ne participera pas au pèlerinage tant qu’il y aura un seul pèlerin laissé à Conakry.
Hadja M’mah Sylla, l’une des pèlerines, affirme que depuis hier soir, on leur a donné de faux espoirs et qu’elles sont maintenant abandonnées à elles-mêmes. Moustapha Camara, un autre pèlerin, explique qu’on leur a fait croire qu’il n’y avait pas d’accès à Internet pour imprimer leurs visas, ce qui s’avère être faux.
Au sein du comité d’organisation, le silence est de mise concernant cette situation. Les journalistes sont même indésirables et se voient refuser toute information. Pourtant, dans 48 heures, l’espace aérien de La Mecque sera fermé, et aucun avion ne sera autorisé à atterrir.
Le groupe mafieux responsable de cette situation reste introuvable au Centre Islamique de Donka. Les pèlerins sont confrontés à un dilemme difficile, ne sachant pas comment résoudre ce problème qui les prive de l’accomplissement de leur pèlerinage.
Cette situation est particulièrement préoccupante, car le hadj est un moment sacré et important pour les musulmans, et les pèlerins mettent souvent de nombreuses années à économiser pour réaliser ce voyage. Les autorités compétentes doivent prendre des mesures urgentes pour résoudre cette affaire et assurer que les pèlerins lésés puissent accomplir leur pèlerinage dans les délais impartis.
Abdoul Latif Diallo
Journaliste d’investigation
