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Banque Mondiale – Finances et Agriculture : Où sont passés les 100 millions de dollars du PDACG ?

Il y a un peu plus de deux ans, la Banque Mondiale signait un accord de financement en faveur de la Guinée à hauteur de 100 Millions de dollars pour le secteur agricole. La moitié de cette somme un don et l’autre moitié un prêt avec un différé de 10 ans, selon les termes de cet accord de financement du PDACG, entendez Projet de Développement de l’Agriculture Commerciale en Guinée.

Paraphé le lundi 29 mars 2021 à Conakry par la Guinée, representée par l’ancien ministre en charge de l’économie et des finances Mamadi Camara, et le représentant pays de la Banque mondiale, Nestor Coffi, la signature de cet accord, quelques mois seulement après la prise du pouvoir, était une aubaine pour les autorités de la Transition pour lesquelles le secteur de l’Agriculture reste la priorité des priorités. La relance donc du secteur agricole – dont les circuits d’écoulements avaient été bloqués pendant la crise Covid-19 et des restrictions liées à la fermeture des frontières – était inscrite en grande partie dans ce projet de commercialisation, permettant de passer d’une agriculture de subsistance à une agriculture commerciale. Visant à assurer l’autosuffisance alimentaire. C’est d’ailleurs à ce titre que la Banque Mondiale, pour qui la diversification de l’économie guinéenne fortement dépendante du secteur minier, est un levier à appuyer, a cru bon de s’engager et financer en 2021 l’agriculture guinéenne à hauteur de 100 millions de dollars.

Parties prenantes, un silence assourdissant !

Notre rédaction, deux ans après la signature de ce projet d’envergure, a voulu savoir sur son niveau d’exécution et d’avancement.

Au ministère de l’Économie et des Finances, une des deux parties signataires dudit projet, nos démarches sont restées vaines. En effet à plusieurs reprises, notre persistance ne nous a permis de rencontrer le Secrétaire Général du Ministère, ni obtenir auprès de son assistante un rendez-vous.
Au Département de l’Agriculture où est logé ce projet, la Secrétaire Général, près de qui nous n’avons eu aucune information, nous a renvoyé vers le Chef du Projet, qui s’est aussitôt abstenu de communiquer la-dessus. Les mêmes démarches auprès de la Banque Mondiales pour savoir sur la mise en œuvre et l’avacement du PDACG sont restées lettres mortes.
Ce silence, apparemment concerté des parties prenantes de ce projet de réalisation d’infrastructures agricoles et agro-industrielles, surprenant, n’est pas de nature à contribuer à la transparence dans la gestion des biens publics.

Seulement voilà, aucune communication ou presque depuis sa signature d’il y a deux ans. Pourtant, un tel financement ne devrait pas rester lettre morte. Il nécessite, rien que prêt des bénéficiaires, une communication à outrance pour sa meilleure connaissance surtout qu’un pan du projet offre 24 000 emplois, non négligeables, aux jeunes et aux femmes en cette période de chômage chronique que subissent ces deux couches vulnérables.

Affaire à suivre

Joseph Siba

journal le fouineur

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