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Arrêté et battu à sang, Koman Doumbouya, un militant engagé de l’ufdg , reste introuvable

En cette ère du CNRD, c’est un temps sombre pour les militants et activistes guinéens. Ce  18 mai 2023, une manifestation violemment réprimée par les forces de l’ordre a entraîné la mort de cinq personnes et causé plusieurs blessés graves. À Cosa, sur les rails, Koman Doumbouya, un militant très connu pour sa capacité de mobilisation et son engagement lors des manifestations, a été intercepté par les gendarmes de la brigade mobile de l’éco 15 alors qu’il tentait de s’enfuir. Sous le regard impuissant des passants, le jeune Koman a été violemment arrêté.

« Nous étions en train de marcher quand soudain j’ai vu les gendarmes surgir. C’était la débandade, chacun pour soi. Ce jeune était suivi par un agent en civil, marchant près de lui. Quand il a tenté de s’enfuir, l’agent l’a terrassé et a commencé à lui administrer des coups violents. Nous avons essayé de les offenser pour essayer de sauver le jeune, mais les gendarmes ont fait des tirs de sommation. Nous avons tous reculé. Ils ont continué à lui donner des coups de crosse. Nous étions à distance, observant la scène, mais nous ne pouvions rien faire pour lui. Il baignait dans son sang, ne bougeant plus, et je pense qu’il était déjà mort. Nous avons jeté des cailloux sur eux. Ils ont répliqué en tirant à bout portant, et la balle a touché la jambe d’un autre jeune. C’est ainsi que j’ai pris la fuite pour me sauver, » raconte Ousmane Camara, chauffeur de taxi.

La famille du jeune Koman déclare qu’elle n’a pas eu de nouvelles de leur enfant depuis hier à 17h.

« Quand la manifestation a dégénéré et que nous avons appris qu’il y avait eu des morts, j’ai personnellement appelé mon neveu au téléphone. Il a décroché et nous avons échangé. Il m’a dit qu’il allait bien et qu’il cherchait à rentrer à la maison. C’était vers 17h. Depuis lors, nous n’avons aucune nouvelle de lui et son téléphone ne passe pas non plus. Nous avons visité certains commissariats et escadrons, mais pour le moment, les manifestants arrêtés par ces unités ne sont pas autorisés. C’est très inquiétant », nous raconte Monsieur S. Doumbouya, oncle de Koman.

Sous le régime du CNRD du Colonel Doumbouya, l’espoir d’une liberté et le respect des droits fondamentaux s’envolent. Le sauveur tant acclamé est devenu bourreau. Les manifestations et les marches pacifiques sont interdites, les leaders d’opinion et les activistes sont emprisonnés. La Guinée retombe sous l’emprise de la dictature.

Abdoul Latif Diallo

Journaliste d’investigation 

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