L’enquête sur le spectaculaire braquage de 20 milliards de francs guinéens perpétré le samedi 12 avril sur l’axe routier menant à Mamou connaît un nouveau rebondissement. Selon nos informations, plusieurs cambistes opérant au marché Niger, dans la commune de Kaloum, ont été interpellés jeudi 17 avril par les forces de l’ordre, puis placés en garde à vue à la Direction de la police judiciaire (DPJ).
Les enquêteurs auraient retrouvé une partie des billets dérobés en leur possession, ce qui a conduit à leur arrestation. Toutefois, les cambistes concernés affirment ignorer la provenance exacte de ces fonds, expliquant que d’importantes sommes d’argent transitent chaque jour par leurs bureaux, souvent sans traçabilité précise.
Pour certains observateurs, ces arrestations révèlent les zones d’ombre dans la chaîne de responsabilité, notamment au sein de la Banque centrale, dont la gestion est vivement critiquée depuis le début de cette affaire. “Les cambistes paient aujourd’hui le prix de la négligence ou de la complicité de certains hauts responsables de la banque centrale ”, déplore une source proche du dossier.
D’ores et déjà, des pertes financières considérables sont signalées du côté des cambistes, certains ayant été victimes d’escroquerie de la part de la police se présentant comme agents de l’État. L’enquête se poursuit.
Nous y reviendrons
Abdoul latif Diallo
Journaliste d’investigation
Très très indépendant